Premières nouvelles du projet Terres Karens !
Je suis bien arrivé à Bangkok ce matin. Je loge à la maison des Missions Étrangères de Paris sur l’avenue Silom, et je commence demain matin à apprendre les bases de la langue thaï à l’école linguistique de la ville. J’y côtoierai d’autres volontaires, mais aussi du personnel diplomatique ou des expatriés.
C’est la fin de la phase de préparation de ce projet, place maintenant à la mise en pratique ! Cette première phase aura été marquée par la création de l’association Terres Karens, la construction de son site internet, la publication des travaux de l’association et de son projet, la recherche de fonds pour le réaliser, et l’exposition photo pour le faire connaître et promouvoir l’association. C’est déjà un long chemin parcouru depuis le mois de janvier, et il convient ici de remercier tous ceux qui ont permis que ce travail ait pu se faire dans une ambiance efficace et chaleureuse, ceux qui ont accordé leur confiance à notre jeune organisation pour soutenir son projet et permettre qu’il se réalise, ceux qui ont accordé un peu de leur temps pour nous donner leurs conseils, ou qui ont mis à notre disposition leurs compétences ou leurs locaux… Il faut espérer aujourd’hui que leur confiance ne sera pas déçue !
Je rejoindrai dans deux semaines le village de Maewe, le village-pilote de notre projet, où je logerai au sein du pensionnat de l’école primaire, notamment pour continuer plus facilement mon apprentissage des langues en vivant avec des karens.
Pendant ces quinze jours d’étude à Bangkok qui me séparent de mon installation là-bas, j’en profiterai pour faire connaissance avec les responsables de la filière ‘Esprit Karen’ : un projet de valorisation et de commercialisation des produits issus du tissage traditionnel des femmes de la montagne porté par des femmes expatriées de Bangkok. Une coopérative de femmes tisserandes, dont les principes de fonctionnement se calquent sur ceux des coopératives agricoles, apportera des solutions concrètes à certains des problèmes rencontrés par la marque. Elle permettra notamment de fédérer les femmes en un unique interlocuteur structurel à même de gérer des stocks ; et des réductions de coût liés aux économies d’échelle et à l’organisation de l’approvisionnement en matières premières sont à prévoir.
Pour le projet ‘Terres Karens’, c’est aussi un moyen très concret de préparer les familles à réfléchir aux bénéfices liés à une organisation sous forme coopérative, en mettant pratiquement une telle organisation en place dans un secteur très spécifique. Il faut en outre espérer que l’organisation globale permette de proposer aux femmes de la montagne un prix de rachat de leur artisanat plus élevé que celui du marché. Cette hausse des prix pourrait provoquer un dynamisme local vertueux.
Je profiterai également de ces quinze jours pour identifier les administrations thaïlandaises qui seront à solliciter dans le cadre du projet, et prendre contact avec la mission économique française et les principaux acteurs qui pourront s’y investir.
Pendant ces quinze jours, je serai joignable par internet sur l’adresse électronique suivante : alexis.balmont@terres-karens.org. Par la suite, c’est à Bangkok que je serai cette année joignable par courrier, à l’adresse suivante :
Alexis BALMONT,
chez les Missions Étrangères de Paris
254 Silom Road
Bangkok, THAILAND
Les volontaires de passage ou les permanents me feront suivre ce courrier, et je vous promets de répondre à toutes les lettres. Je n’aurai en revanche accès à internet que trois ou quatre fois par mois. Je vous communiquerai d’autre part le numéro de téléphone mobile que je me serai procuré ici, mais les problèmes de réseaux seront les mêmes. Vous serez cependant tenu au courant des avancements du projet régulièrement.
En France, l’association Terres Karens continue de vivre et de relayer le travail effectué ici sur le terrain, et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues !
À très bientôt pour plus de nouvelles de notre projet ‘Terres Karens’
Alexis Balmont, volontaire MEP