Trouver des solutions pour un développement maîtrisé !

Terres Karens est un incubateur de micro-projets. Un incubateur ? Une structure qui accompagne les initiatives en faveur du développement des villages karens les plus isolés par des conseils, des compétences, des ressources financières … Le temps que les initiatives grandissent. Et qu’elles puissent vivre par elles-mêmes, sans le soutien de l’association.

Les projets de Terres Karens s’inscrivent autour de trois objectifs :

  1. Accompagnement dans l’insertion économique : en donnant une force d’achat (pour les semences et les matières premières de la vie agricole et du tissage traditionnel) et de vente (pour les surplus agricoles et les produits de l’artisanat) aux producteurs isolés pour les émanciper du pouvoir des intermédiaires.
  2. Lutte contre l’exode rural subi : en contribuant à la création de richesses et d’opportunités locales et en offrant la possibilité de développer le crédit ou l’épargne.
  3. Préservation de la culture karen : en donnant un cadre pour organiser et valoriser les savoirs-faire traditionnels comme le tissage. En France, l’association veut promouvoir la culture karen.

Les projets auxquels nous participons ne sont pas vraiment les nôtres. Ce sont avant tout les initiatives des karens, qui en sont à l’origine et qui en sont les principaux acteurs. Chacun essaie, pour un temps, avec ses compétences et ses moyens, de se mettre au service de ceux qui nous ouvrent leurs maisons et leurs coeurs.

Chaque volontaire part pour une durée limitée : un mois, deux mois, six mois, un an. C’est court, à l’échelle d’un projet de développement. C’est compliqué, aussi, de s’insérer dans une culture qui n’est pas la sienne, de vivre dans un univers totalement différent de celui dans lequel on a l’habitude d’évoluer.

C’est plus facile quand on se sait accompagné par ceux qui nous ont précédés, qui nous relaient depuis la France, et qui continuent à se démener pour nous aider sur le terrain. Alors on peut se mettre concrètement au service des projets dont les karens sont à l’origine.

Pour chaque projet l’association essaie de mettre en pratique les principes suivants :

  1. Tous les projets de l’association répondent à une demande locale. Elle est formulée par les karens eux-mêmes, aux volontaires qui sont en place, ou par les Missions Etrangères de Paris. C’est une condition essentielle pour les initiatives survivent aux volontaires qui se succèdent.
  2. Tous nos projets commencent à une micro-échelle. Quelques familles, un village. Si l’initiative fonctionne, ce sont les karens qui en deviennent les ambassadeurs.
  3. Pérennité. Pérennité financière, en construisant des structures qui fonctionnent comme des business sociaux; et pérennité de notre soutien, parce que l’association capitalise les expériences des volontaires qui se succèdent.
  4. Transfert de compétences. Les responsables locaux des projets sont formés aux compétences qu’ils devront acquérir pour les gérer. Il n’est pas possible que l’association soutienne un projet qui dépende des compétences particulières d’un volontaire, même s’il correspond à une demande locale forte.
  5. Capitalisation des expériences. L’association s’appuie sur les expériences de ses membres, qui ont tous passé un temps dans la région. Tous les anciens volontaires parlent le thaï, certains parlent le karen (un dialecte qu’on ne peut apprendre … que sur le terrain !). Certains ont passé un an seuls dans des villages dont on n’accède qu’à pieds pendant une grande partie de l’année. Ce sont des expériences précieuses pour comprendre la culture karen, pour entreprendre avec eux et savoir construire des projets qui répondent intelligemment aux demandes locales.

Forte de 6 années au service des Karens et de sa connaissance du terrain, l’association s’associe aujourd’hui aussi à d’autres initiatives ponctuelles (construction, projets caritatifs, etc.), toujours en faveur des karens.