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  • Visite des projets de Terres Karens en Thaïlande – suite

    Visite des projets de Terres Karens en Thaïlande – suite

    — par Pierre-Yves, membre de Terres Karens —

    Après une semaine entre Mae Sot et Mae Woei pour visiter les projets de Terres Karens, je me dirige vers Ponouaypou le samedi 30 avril. Je fais un rapide passage à Mae Tan pour y visiter le chantier d’un nouveau centre, auquel Terres Karens apporte son soutien.

    Ponouaypou est un petit village karen où j’ai effectué mon volontariat avec les MEP en 2011-2012. Il faut quitter la route principale 15 minutes avant d’arriver à Mae Tan en descendant de Mae Woei. La piste s’élance, bordée de nombreuses maisons de Karens ayant fui la guerre en Birmanie et installés depuis une quinzaine d’années. Je croise un premier pick-up qui me prend dans sa benne. La route descendant donne cette impression que l’on s’enfonce toujours plus profondément dans la montagne. La voiture me dépose un peu avant le village, aux premières habitations avant de prendre un autre chemin. Je continue ma route à pied avant d’être dépassé pars un second pick-up. Le conducteur me lance de grands « Hello! Where are you going ? ». Il me dépose ensuite devant le pensionnat de Ponouaypou, de l’autre côté du village, un peu à l’écart. Ce pensionnat, une ancienne école d’agriculture, accueille aujourd’hui sur un grand terrain et dans de magnifiques bâtiments, une vingtaine de jeunes élèves de primaires et de collégiens, issus de villages de montagne souvent sans école. Ils suivent leurs cours à l’école primaire du village puis au collège de Mae Tan, à 25 min en voiture. A Ponouaypou, mon objectif est de rencontrer de potentielles tisserandes et d’amorcer une nouvelle coopérative. Oui, rien que ça !

    Le dimanche soir, je visite Héprémo (oui, il est normal que ce nom vous dise quelque chose, c’est le nom donné à une de nos pochettes). Héprémo est une amie. Elle à 4 grands enfants, et quand j’étais volontaire à Ponouaypou elle enseignait la couture dans un atelier que je gérais. Nous nous connaissons bien et après de belles retrouvailles je lui parle du tissage. Originaire de Mae Woei elle a cependant suivi son mari dans son village natal (ce qui ne se fait pas, en règle générale, chez les Karens, société matrilinéaire dans laquelle les hommes viennent habiter chez leurs femmes). Elle connait donc le projet de Terres Karens à Mae Woei. Rapidement elle se montre enthousiaste à l’idée de tisser. Je lui demande alors de réfléchir à quatre de ses amies qui pourraient répondre à une première commande de la part de la coopérative.

    Je suis rejoint le lundi par Thaïs, Clément (volontaires pour Terres Karens à Maesot), Jean (volontaire de Mae Woei), et Guillaume, (nouveau volontaire pour Ponouaypou). L’après-midi, c’est réunion Terres Karens Thaïlande. Après un rapide résumé à Jean de nos précédents travaux avec Thaïs et Clément, nous passons en revue les derniers points : comptabilités, indépendance du projets, formation de la gérante de la coopérative et de l’atelier de couture. Un beau moment de travail. Il est décidé que Thaïs & Clément suivront le lancement du tissage à Ponouaypou.

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    Le lendemain matin, nous allons à la rencontre d’Héprémo pour faire les présentations. Elle nous montre le stock de chemises et jupes karens qu’elles tissent sans pouvoir les vendre et les écouler rapidement. Elle se plaint aussi de son fil de mauvaise qualité. Nous lui réexpliquons le projet. Le soir-même je lui passerai la première commande. Finalement pour cette première, elle ne tissera qu’avec sa belle-sœur, n’ayant pu rencontrer les autres potentielles tisserandes. Nous avons en effet décidé de commencer petit et de développer au fur et à mesure cette nouvelle structure.

    Je m’offre deux jours de vacances dans un village un peu perdu, Takodei, chez des amis. Le soir, en haut de cette montagne, regardant tisser les jeunes mariées de l’année comme les grands-mères, j’imagine le jour où nous pourrons aussi proposer de l’emploi dans ce village très reculé. Il y a encore beaucoup de travail et de belles perspectives !

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    Vendredi je redescends à Mae Sot chez Thaïs & Clément. Dernière réunion puis je rends visite à Cynthia. Cynthia est une Karen. Elle habite à Mae Sot et a un petit commerce d’artisanat local de son ethnie. Elle est partie avec Terres Karens aux USA l’été dernier représenter l’artisanat karen au marché de l’IFAA. Partenaire de Terres Karens, elle revend sur Mae Sot des produits issus de la coopérative de tisserandes et de l’atelier de couture de Mae Woei. Nous vous en reparlons très bientôt. Elle nous fait découvrir les différences de tissages entre les groupes et les sous-groupes karens, et nous explique que le tissage de Mae Woei a quelque chose de particulier que ceux des autres villages n’ont pas.

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    Le magasin de Cynthia, à Mae Sot

    Le départ s’annonce pour Bangkok puis Paris avec plein d’images en tête. C’est toujours une grande joie de partager des moments avec les Karens, et donc forcément c’est avec un petit (énorme) pincement au cœur que l’on rentre en France (où nous vous donnons rendez-vous le 21 mai pour une nouvelle vente. L’occasion d’échanger directement avec vous sur les projets !!!)

  • Visite des projets de Terres Karens en Thaïlande

    Visite des projets de Terres Karens en Thaïlande

    — par Pierre-Yves, membre de Terres Karens —

    Arrivé le vendredi 22 avril au soir à Bangkok, je saute dans un taxi, traverse la cité des anges, pour attraper mon bus de nuit, direction Mae Sot. Le bureau m’a missionné pour visiter les projets de Terres Karens en Thaïlande et accompagner le lancement de nouveaux défis ! Deux semaines avec un programme bien ficelé ! J’arrive à 5h00 du matin à Mae Sot chez Thaïs et Clément, volontaires MEP et responsables de Terres Karens en Thaïlande.

    Après une fin de nuit bien méritée, nous passons en revue l’ensemble des projets de l’association. Tout y passe : fiche de poste, comptabilité, processus, communication interne. Nous essayons d’identifier tous les problèmes comme les bonnes pratiques. L’après-midi, la chaleur nous oblige, si nous voulons être productifs, à aller travailler dans un café climatisé, avec pour seule boisson un grand café glacé ! Nous y parlons projets pour Terres Karens, et pour les Karens surtout. Projets dont, j’espère, nous pourrons vous parler très rapidement.

    Lundi matin, après nous être mis d’accord sur nos objectifs à court et moyen terme et après avoir distribué les tâches à réaliser, je pars en songthaew (transport local, deux bancs à l’arrière d’un pick-up) pour rejoindre le village de Mae Woei, village des projets pilotes de la coopérative et de l’atelier de couture. Arrivé à Mae Tan, je trouve une voiture pour Mae Woei. J’y serai le soir même, avec plus de 200km de voiture derrière moi.

    Commence alors une petite semaine de travail avec les couturières et les tisserandes.Ma première surprise est la maison de Sémouklémo. Sémouklémo est une des premières couturières de l’atelier de couture. Seule avec sa fille, abandonnée sans un sous par son mari, elle vivait jusqu’alors dans une toute petite cabane de bambou. Aujourd’hui, grâce à ses économies réalisées en travaillant à l’atelier de couture, elle a pu se payer une nouvelle maison, plus grande et plus résistante aux intempéries, et même un cochon, signe significatif de richesse chez les Karens.

    Je retrouve Lily, ancienne volontaire MEP à Mae Woei pour notre projet, et styliste de Terres Karens (vous lui devez, entre autres, la trousse Olouti, ou encore le sac qui porte son nom karen, le sac Nauporé). Elle est arrivée il y a une semaine pour travailler sur de nouveaux produits et enseigner de nouvelles techniques aux couturières. Ses dernières sont ravies de (re)travailler avec elle. C’est beau d’observer la grande complicité qu’elle a avec chacune. Le bruit des machines à coudre à pédale est mêlé désormais à de grands éclats de rires. Les nouveaux produits seront disponibles en France en fin d’année et vous pourrez être assurés qu’ils ont été cousu dans un atelier débordant de joie. Très motivées pour apprendre à faire de nouveaux produits et acquérir de nouvelles techniques, les couturières ont même demandé à faire des heures supplémentaires plusieurs jours par semaine ! Nous avons hâte de vous présenter leur travail !

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    Le mardi après-midi, je fais le point avec la responsable de la coopérative et de l’atelier de couture, une jeune maman, Philipmo qui travaille pour les projets de Terres Karens depuis maintenant 4 ans ! Toujours aussi motivée, elle se démène pour mener vie de famille et travail, ce qui ne l’empêche pas d’être pro-active et de proposer de nouvelles pistes de développement des projets qu’elle administre. Elle continue ses études, plusieurs week-end par an.

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    Si le nombre de tisserandes régulières semble avoir un peu diminué, il semble être un signe que le besoin d’argent a diminué dans le village. Un rythme de croisière s’est installé et le projet fonctionne bien. L’indépendance recherchée approche, même si la présence d’un volontaire est toujours nécessaire. Cela nous permet de nous concentrer sur le développement de structures identiques dans des villages demandeurs et dans le besoin. Développement qui occupera la deuxième partie de mon déplacement.

    Ici la saison chaude est à son paroxysme. Les premières pluies se font attendre, mais cela nous permet de justifier si il le fallait, de longues baignades en fin d’après-midi, baignade bien méritée par des journées de travail sous plus de 40°c.

    Les grandes vacances se finissent tout doucement et les professeurs des écoles de montagnes viennent de passer quatre jours à préparer la rentrée et les objectifs de l’année.

    Les enfants des couturières profitent de ce temps de vacances pour passer du temps à l’atelier et observent, attentifs, leurs « Mohmoh » travailler.

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  • La communauté des tisseuses

    La communauté des tisseuses

    Les femmes se réunissent pour tisser ensemble, en communauté. Au sein d’une famille, la mère tisse avec sa fille et les filles de ses filles. Les femmes d’une même génération se réunissent entre elles pour confectionner les habits traditionnels. C’est une occasion pour parler de la vie de leurs familles et échanger sur les uns et les autres. C’est un lieu privilégié de la propagation de l’information au sein d’un village.

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    Femmes Karens tissant en communauté

    Il est traditionnellement rare que les textiles tissés soient commercialisés : le plus souvent, ils servent à habiller les membres de la famille, ou sont donnés pour des mariages ou des fêtes. On remercie l’hôte en lui offrant un sac, on apporte une chemise ou un sac lorsque l’on est invité… Les dispositifs permettant de valoriser le surplus du travail des tisseuses et de générer pour les foyers une source de revenus supplémentaire seront présentés dans de futurs articles. Les principaux projets de Terres Karens sont orientés dans ce sens. Pour plus de renseignement, n’hésitez pas à consulter notre site internet www.terres-karens.org

    Terres Karens – Tous droits réservés. Ne pas citer ou utiliser sans la permission écrite de l’association.

  • Les techniques du tissage traditionnel

    Les techniques du tissage traditionnel

    Les vêtements traditionnels sont tissés grâce à un dispositif complexe fondé sur des tiges de bois entremêlées à une trame de fils accrochés à une barrière. La tisseuse passe derrière sa taille une sangle qui permet de tendre le dispositif sous son poids. La trame repose entre la dernière des tiges et la barrière, et l’art du tissage consiste à disposer entre les fils de cette trame d’autres fils réalisant le corps du vêtement et les motifs. Pour les motifs les plus complexes, il arrive que les tisseuses aient à entrecroiser plus d’une douzaine de tiges. Pour réaliser un vêtement, il faut de très nombreuses heures de travail, et la précision de la réalisation des motifs demande une grande concentration.

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    Tissage Karen
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    Traditionnellement, le fil était réalisé à partir de plantes de la jungle séchées et tressées à la main. Puis, s’est installé la culture du coton que les femmes plantent à proximité des rizières. Une fois filé, le coton est teinté. Les couleurs sont obtenues par adduction de mélanges terreux, de solutions réalisées à base de minerais concassés ou de sucs végétaux.

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    Aujourd’hui, les tisserandes se procurent le fil en ville. La coopérative de tisserande fait aussi office de magasin de fil. En achetant le fil en gros, et en le revendant au détail, le prix de revient est alors 2 fois et demi moins important.

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  • Retour d’un volontaire à Mae Woei Clo deux ans après …

    Retour d’un volontaire à Mae Woei Clo deux ans après …

    —- par Florian, ancien volontaire MEP —-

    J’ai été volontaire MEP avec l’association Terres Karens dans le village de Mae Woei il y a deux ans. Expérience évidemment marquante s’il en est ! Le hasard des études et du début de la vie professionnelle m’ont donné l’opportunité d’effectuer un long voyage en Asie du sud-est récemment, l’occasion rêvée pour moi de refaire un petit passage dans mon village préféré.

    Deux ans plus tard, ce retour se résume pour moi en deux mots : désemparement et espoir.

    Désemparement, car plusieurs aspects de la vie et de la situation des Karens dans cette région sont toujours préoccupants et parfois révoltants. L’accès aux soins est toujours difficile pour les villages les plus reculés. Lors de mon passage chez les Filles de La Croix à Mae Tan – qui effectuent un travail extraordinaire auprès des villages de montagne alentour, je croise un homme atteint de la lèpre suivi depuis peu par Sœur Diane. Maladie d’un autre siècle pour nous français… Et pourtant, visiblement cela faisait trois ans qu’il était atteint et que l’hôpital de Mae Tan était incapable de le diagnostiquer et donc de le soigner en conséquence. La maladie a bien sûr eu le temps de progresser, jusqu’à atteindre un stade dramatique récemment, ce qui a nécessité toute l’efficacité des Sœurs et de leurs connaissances sur place pour réagir et tenter d’engendrer rapidement la progression de la maladie. La route est donc encore longue pour garantir des soins dignes de ce nom dans la région.

    Désemparement encore, car l’accès à l’éducation et la possibilité d’étudier sont toujours un combat de tous les jours à cause de la difficulté à fournir aux enfants des montagnes les moyens d’étudier. Par exemple, il y aurait besoin de construire un centre d’hébergement à Mae Tan pour accueillir les jeunes villageois et ainsi leur permettre d’étudier dans les collèges et lycées de la ville. Sans cette capacité d’hébergement, les jeunes sont bien souvent obligés de stopper leurs études après la dernière année représentant le minimum légal (équivalent de la 3e chez nous). Un tel centre a bien évidemment un coût et pour le moment les ressources manquent.

    Désemparement toujours, car malgré la bonne volonté, de l’intelligence dans la direction des projets, une connaissance des besoins locaux et une vraie efficacité, il n’est pas toujours facile de mener à bien ou de maintenir certains développements. Concrètement, l’Etat Thaï met parfois quelques bâtons dans les roues ou tente de récupérer à son profit des initiatives pour faire un peu de démagogie et montrer les effets de ses politiques de développement. Ce n’est pas plus le grave, mais il y a déjà tant à faire pour ne pas en plus perdre du temps en soucis administratifs.

    Dans le même temps, ce retour m’a aussi rempli d’espoir car en seulement deux ans beaucoup de belles choses se sont produites et de nets changements sont à relever, notamment à Mae Woei. Tout d’abord, la coopérative Terres Karens s’est nettement développée. Il y a désormais des couturières supplémentaires et leur niveau technique et leur efficacité se sont nettement améliorés. Cela permet de réaliser plus de produits sur place au lieu de les faire produire dans d’autres ateliers, et le « débit » de production est plus élevé ce qui fait que les volontaires se retrouvent même parfois en pénurie de lés pour confectionner les produits ! Cela est d’une certaine façon problématique, mais c’était pour moi une grande surprise, plutôt positive, car à l’époque de ma mission, le rythme de tissage dépassait largement la demande de produits et la capacité de production de l’atelier, et nous étions débordés par les rachats de lés qui s’accumulaient. Cela n’était pas pérenne et nous avions parfois l’impression d’acheter les lés par charité, sans réel sens économique. De cette façon, je pense que le projet s’est pérennisé et équilibré. Ensuite, des panneaux solaires ont été posés sur les bâtiments de la coopérative, ce qui facilite la vie des volontaires pour la gestion qui se fait essentiellement sur ordinateur.

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    De plus, grâce à un formidable effort de démarchage, un projet de petite centrale hydroélectrique alimentée par une rivière alentour est à l’étude avec une entreprise française et une ONG américaine. Le projet est en bonne voie et il permettra à terme d’alimenter le village pour améliorer les conditions de vie mais aussi, sans doute, des machines à coudre électriques pour la coopérative, ce qui fera encore progresser la qualité et la quantité de confection (et oui, pour rappel tout est encore fait à la force du mollet à Mae Woei, avec un petit plateau sur lequel on « pédale » pour faire tourner les vieilles Singer d’une autre époque !).

    Enfin, pour le village en général, notamment grâce à la présence d’Enfants du Mékong, l’école fonctionne toujours bien : les enfants y suivent le début de leur scolarité avec des professeurs de Mae Woei avant d’aller la poursuivre en ville. Le pensionnat de l’école permet également l’accès à cette chance aux enfants de villages autour de Mae Woei.

    J’ai également été personnellement touché, car Semouklemo, une couturière que j’adorais particulièrement pour sa gentillesse et sa joie de vivre, a enfin pu faire construire une maison décente grâce à son salaire Terres Karens. Vivant seule avec sa fille depuis le départ de son mari, elles partageaient un taudis en bambou à peine vivable. Elles ont désormais une petite maison qui, même si elle reste modeste même au regard des standards karens, offre un peu plus de confort et surtout de sécurité et de salubrité. Une belle illustration d’impact positif concret du projet qui encourage à continuer de le soutenir !

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    Comme toujours, il y a beaucoup de joie à voir les rires et les sourires des villageois, toujours aussi chaleureux et accueillants, qui vous offrent souvent le peu qu’ils ont et vous font partager des moments qui semblent faire tomber toutes les barrières de langue, de culture et de tradition. Les Karens sont définitivement des personnes qui méritent notre attention, notre soutien et notre amour.

    Continuez donc à soutenir Terres Karens et Enfants du Mékong ! L’impact sur place est réel car les projets sont ancrés dans la vie locale, voués à donner les clés de leur propre réussite aux villageois, respectueux du mode de vie et des traditions karens et porteurs d’avenir pour les enfants. Mais les besoins sont toujours bien présents, donc pas le temps de se reposer sur ses lauriers. Finalement, le désemparement doit laisser la place au goût du défi pour nous pousser à agir toujours et à aider autour de nous ceux qui en ont besoin !