Découverte du village de Poblaki

Posted on Mar 8, 2012

Yann Denieul est volontaire pour les Missions Etrangères de Paris à Poblaki, un petit village  isolé à quelques dizaines de kilomètres de la ville de MaeTan, au Nord de MaeSot. Premières impressions en pays karen … 

Voila bientôt trois semaines que je suis arrivé en Thaïlande, comme volontaire pour les Missions Étrangères de Paris.

Si je devais résumer ce que je vis jusqu’à présent : c’est très fort, dans tous les sens du terme (et ce n’est pas seulement une basse allusion a la nourriture épicée !)

Il s’agit pour moi de donner des cours d’anglais dans le village de Poblaki. Ce village, mon village dorénavant, est d’un isolement qui confine au sublime. On m’en avait parlé, pourtant ! Mais comment mon pauvre esprit jamais sorti d’Europe pouvait-il imaginer un sentier infini serpentant à travers la jungle thaïlandaise ?

Pour accéder a Poblaki, prenez un pick-up, de préférence age, c’est plus rigolo. Casez-y 19 personnes (aujourd’hui je nous ai compté 24 personnes a l’arrière) et faites rouler ce « transport en commun » pendant 3h sur une piste défoncée s’enfonçant dans les montagnes. 


Plusieurs fois on se dit que le village doit être de l’autre cote du
col, mais c’est en fait 4 ou 5 vallées qu’il faut traverser. Quant aux paysages, c’est exactement le décor de rizières et de jungles luxuriante que l’on retrouve dans les films sur la guerre du Viet-Nam.

Concrètement nous vivons (très bien) sans électricité à part quelques panneaux solaires, internet n’en parlons pas, et le téléphone ne capte pas. Bref, la paix ! Concernant l’eau courante, je ne sais pas trop ; il y a bien un liquide plus ou moins transparent que je me force à ne pas regarder lorsque je le bois…

Concernant la nourriture, c’est riz, riz et riz. J’ai d’ailleurs appris récemment que le mot désignant les repas signifie en fait « manger du riz ». Mais je n’ai pas du tout à me plaindre, on me prépare spécialement des accompagnements non épicés (j’ai tenté de faire illusion au début, mais encore deux semaines de piment et c’était le rapatriement). C’est vrai que le menu du jour a souvent une tête de « riz au bambou aromatisé aux feuilles de bananes » mais je m’attendais à pire.


Je pourrais vous
fournir maints détails croustillants tranchant avec notre confort habituel (douches à la casserole d’eau froide !) Cependant cela ne reflèterai pas ce que je vis réellement ni ce pour quoi je suis venu.

Non, ce qu’il faut retenir c’est la bonté naturelle des gens qui m’accueillent, et c’est ce qui sauve tout. Ici je suis un enfant qu’il faut prendre par la main. Je ne sais pas où ni comment manger, que faire, où me doucher… et sans ces gens qui m’aident avec une bienveillance incroyable, je serais au fond du trou depuis longtemps. 

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