Étiquette : ethnie

  • Esprit Karen et Terres Karens sont des mots qui vont très bien ensemble …

    Esprit Karen et Terres Karens sont des mots qui vont très bien ensemble …

    Dix. Voici le nombre de bougies soufflées par Esprit Karen cette année. Dix ans que cette association basée à Bangkok aide les villages karens de Tha Song Yang, région du nord-ouest de la Thaïlande. Mais qui est Esprit Karen ?

    Tout est né lors d’une rencontre autour du tissage traditionnel karen. En effet, quand les femmes karens ne sont pas à la rizière, nombre d’entre elles tissent, et ce depuis des générations. C’est sur ce savoir-faire unique que les fondatrices de l’association ont décidé de miser. Afin de le valoriser et de le faire connaître à Bangkok, elles ont fondé Esprit Karen. Depuis, des rencontres régulières sont organisées entre les villages et l’équipe d’EK : au fil des ans, de jolis liens se tissent. Il suffit de voir les visages des couturières et des tisserandes de la Coopérative de Maewe qui s’éclairent à l’évocation de celles qu’elles appellent les « Madame de Bangkok ». Philimoh, responsable de la Coopérative, évoque avec émotion leur voyage à Bangkok, entièrement organisé et pris en charge par l’équipe d’EK : une toute première pour ces femmes karens qui, pour la plupart, n’ont jamais quitté leur village !

    Cette activité a permis de créer progressivement une économie nouvelle pour les tisserandes et génère souvent un revenu supplémentaire (et nécessaire) dans les foyers. De plus, grâce aux fonds levés par les produits que dessinent, font réaliser et vendent les dames d’Esprit Karen, de nombreux projets de développement sont financés dans la montagne. Le dernier en date : l’éclairage des 58 familles vivant à Maesapao, grâce à l’installation de lampes munies de petits panneaux solaires.

    Esprit Karen travaille maintenant main dans la main avec Terres Karens autour de la mission. En effet, une même vision nous rassemble : assurer un revenu aux tisserandes et à leur famille, faire vivre un artisanat, aider les villages dans leurs projets de développement.

  • Une nouvelle recrue chez les couturières

    Une nouvelle recrue chez les couturières

    Beimo est venue renforcer les rangs de l’atelier de couture de Maewe. Originaire du village, maman d’une jeune collégienne, Beimo n’est pas une débutante dans l’art de la couture. En effet, alors qu’elle était encore scolarisée, la jeune femme a suivi une formation de couture avec les sœurs de Saint Paul de Chartres à Maesot. Beimo vient de rentrer à Maewe après quelques années passées à Bangkok.

    Nous nous réjouissons de la compter parmi nous, tout comme elle se réjouit de ce retour aux sources : bienvenue dans la famille, Beimo !

    Une nouvelle recrue pour l'atelier de couture, Beimo

    Les membres de l'atelier de couture

  • Visite des Tisserandes à Bangkok

    Visite des Tisserandes à Bangkok

    Arrivées à Bangkok

    Au mois de mai dernier, huit tisserandes de la Coopérative de Mae Woei Clo ont eu la belle surprise de venir assister au déroulement d’une vente privée des produits Esprit Karen sur Bangkok. Une rencontre riche en partages, contrastes et émotions !

    Une partie des lés tissés par la Coopérative de Terres Karens sont achetés puis transformés par Esprit Karen, l’association partenaire historique de Terres Karens, en Thaïlande. Les produits, conçus par leur initiative, sont ensuite vendus par système de vente privée à une clientèle présente sur la capitale thaïlandaise. Lors de l’une de ces ventes, nous avons ensemble collaboré à l’accueil des personnes qui sont au cœur du projet : les tisserandes des villages isolés du nord ouest, parmi lesquelles plusieurs n’avaient jamais mis les pieds au milieu des lumières et des buildings de la grande ville.

    Selfie #TeamTK

    Après plusieurs heures de mini van depuis Maetan en direction de la côte sud, nous finissons par atteindre Bangkok en fin d’après-midi. A peine le temps pour les tisserandes de prendre leurs repères dans leur hébergement collectif du Silom Road, à la maison régionale des MEP, et nous voilà partis pour une première soirée en bateau sur la rivière Chao Phraya, à contempler la ville des anges illuminée. La promenade nous emmène jusqu’aux anciens hangars du port fluvial reconvertis en marché de nuit. La patience du long trajet porte déjà ses fruits, l’émerveillement était au rendez-vous à en croire les regards fascinés des tisserandes.

     

    Une journée de vente !

    C’est dès le lendemain que débute la journée de vente tant attendue dans une résidence privée du quartier des expatriés de Bangkok. Pour l’occasion, chaque tisserande revêt son habit traditionnel Karen, tcheka et longue jupe droite, suscitant l’admiration des clients venus en masse pour cette journée un peu spéciale. Au programme, présentation de l’association et de ses nouveaux produits, topo sur la population Karen, déjeuner dans un restaurant chic et démonstration de tissage, la vente est rythmée par la présence de nos invitées vedettes. L’excitation de la journée retombe finalement tout doucement vers 17h0 0 après la sortie des derniers clients, pour laisser place à la satisfaction d’une journée bien remplie.

    La soirée se passe tout en décontraction, autour d’un dîner à l’occidental, l’occasion pour les tisserandes de bousculer leurs habitudes en se risquant à un repas sans riz, avec fourchette et couteau ! Le premier bilan révèle que l’opération a finalement eu une franche réussite, puisque les bénéfices, reversés systématiquement et en totalité pour le financement de projets de développement chez les Karens, ont battu des records, pour notre plus grande joie.

    Après une dernière matinée passée à déambuler dans le fameux marché de Chatuchak pour profiter d’un peu de shopping, il est finalement temps pour les tisserandes de repartir en direction de leur village, riches de cette belle expérience, avec certainement de nombreuses choses à partager avec leurs proches.

    Les équipes d’Esprit Karen (en orange) et de Terres Karens avec les couturières et tisserandes
  • Périple en Terres Karens

    Périple en Terres Karens

    — Paul, volontaire MEP en Thaïlande depuis 9 mois est arrivé en novembre dans le village de Maetowo. Il remplace ainsi Thaïs et Clément dans le suivi des projets de Terres Karens en Thaïlande, mais depuis un nouveau lieu de mission. Au revoir Maesot, welcome à Maetowo. Il vous fait part de ses premiers jours au service des Karens —

    Mi-septembre, j’arrive à Maetowo pour prendre la suite de Clément et Thaïs sur le suivi des projets de Terres Karens en Thaïlande. La nuit en bus depuis Bangkok, l’arrivée au petit matin à Mae Sod puis les 3 heures de Songteo n’ont pas douché mon enthousiasme. Après 9 mois au Siam, c’est normal pour moi.

    Maetowo, petit village qui borde la Moei, frontière avec la Birmanie qui est pour ainsi dire, au bout du jardin. C’est aussi le dernier point logistique avant de s’élancer vers Mae Sariang et les nombreux villages Karens qui parsèment les montagnes. Mae Woei Clo en fait partie, excentré, isolé, mais centre de gravité pour Terres Karens. L’épicentre de l’activité s’y trouve, bien que la mise en place de tissage à Ponouyapou suit son cours.

    Me voici donc à passer du temps à Maetowo, découvrir ce nouvel environnement, et les enfants du centre. A peine quelques jours passent et le Père Alain (co-fondateur de Terres Karens) me récupère pour aller à Mae Woei, profitant ainsi de sa voiture pour aller travailler sur place. Ces dernières étant rares, il faut saisir les occasions à moins de faire les 13 km de piste à pied ! Voulant arriver dans la plus grande discrétion, le Pado s’est raté sur ce coup ! Le mystère entourant la date de sa venue a été éventée par les villageois, et ce sont les grands honneurs qui l’attendent. Arrivée à dos d’éléphants, tradition réservée aux grandes occasions, puis discours des différentes personnalités locales : le chef de village, le chef chrétien, les catéchistes, les professeurs, les enfants qui chantent… Grande joie de voir son pasteur de retour au bercail, pour s’occuper de ses ouailles.

    Après une journée bien festive, le lendemain le travail commence. Il s’agit de mettre au clair un certain nombre de points avec Quentin, volontaire MEP sur place, et qui est en quelques sortes mes yeux et mes oreilles à Mae Woei. Le fonctionnement de Terres Karens n’est pas toujours très parlant puisqu’il s’agit de laisser les Karens gérer au maximum le projet, ce qui implique des procédures de prime abord peu orthodoxes, mais surtout adaptées au contexte local. Car c’est cela qui est important : Permettre aux Karens d’acquérir de l’autonomie sur le projet.

    Quentin, jeté dans le bain rapidement, apprécie de pouvoir mieux comprendre son rôle et le fonctionnement plus général de Terres Karens. C’est pour moi l’occasion de toucher du doigt un certain nombre de réalités importantes à connaitre. L’atelier et ses machines à pédale, les types de fils, la technicité différente des lés, et mille autres contraintes inconnues pour le néophyte que je suis dans le tissage traditionnel. De longues discussions avec Philimo sur l’organisation de l’atelier, de la production de lés, en anglais – Karen – thaï ; on fait comme on peut ! Et puis des idées qui germent pour plus tard, les couturières qui me montrent comment elles réalisent tel ou tel article… Passionnant et indispensable que de passer plusieurs jours dans cet atelier à observer, questionner, écouter ces femmes qui ont un savoir-faire pour moi inaccessible ! Contrôles de la qualité, point sur la comptabilité, sur les besoins futurs, les accessoires, la production qui va arriver, tout y passe. Revue complète afin de s’assurer que tout le monde a les mêmes informations entre la coopérative / Quentin et moi. De ce fait, nous pouvons envisager la suite sereinement.

    Le village de Mae Woei, niché au fond d’une vallée, baigné par une rivière, offre des panoramas somptueux. Quelle chance de se réveiller chaque matin avec cette vue à couper le souffle et le soleil qui perce doucement les fines rainures des volets de la maison. Baignade dans la rivière, au grand air pour se réveiller, c’est bien mieux que la douche à la maison. Pas de problème de débit ! Et puis le dénivelé pour se rendre vers les rizières à flanc de collines vous assurent une forme olympique. Quelques promenades avec Quentin agrémentent mon séjour et permettent de souffler entre le travail à l’atelier & les séances photos réclamées par Paris. Ajoutez à cela le Pado qui vous dresse une liste de choses à réparer impressionnante, il y en a un qui ne va pas chômer prochainement !

    Un village Karen, c’est aussi une vie communautaire forte. Par 2 fois je suis invité à venir prier dans la maison de villageois, invitation large à laquelle une bonne cinquantaine de personnes répondent à chaque fois. Les motifs sont divers, mais obéissent à la même règle : lorsque l’on a un évènement particulier, on invite ses voisins à prier chez soi.

    Dans la pénombre j’entre dans ces grandes maisons au volume impressionnant. L’entrée est haute, une ampoule faiblarde éclaire la pièce. A l’étage, un coin prière éclairé par des bougies, devant lequel l’assistance se rassemble. Chants en Karen, Je vous salue Marie, bénédiction par le Père. La simplicité avec toute la beauté que cela comporte. Et comme il suffit d’être rassemblé au nom du Seigneur pour qu’il soit là, rien n’empêche de prier avec simplicité.

    Quentin volontaire à Maetowo - Terres Karens

    Après une semaine, il est temps de quitter Mae Woei, pour y revenir d’ici quelques semaines. Mae Sod m’appelle pour quelques jours de travail intensif ! Courses pour prendre contact avec les interlocuteurs ad hoc, réception de lés, envoi de certains lés pour production, envoi de produits, réflexions sur les futures commandes, jointure avec Esprit Karen Bangkok… Les journées sont intenses et je passe même 2 jours de plus sur place qu’imaginé. Je remonte ensuite à Mae Tan pour me diriger à Ponouyapou.

    Ponouyapou est un village à quelques km de Mae Tan, à mi-chemin entre Mae Sod et Maetowo. Accessible en toutes saisons, le centre surplombe la vallée avec une vue à couper le souffle sur les rizières en contrebas. C’est ici qu’en avril, un second pool de tissage a été initié. La demande augmentant, il s’agit de trouver de nouvelles tisserandes puis, à terme, d’arriver à créer un atelier à Ponouyapou également. Guillaume, volontaire depuis 6 mois, achète chaque semaine les lés tissés puis les fait parvenir à Mae Sod. Il s’agit donc de contrôler la qualité et la taille, pour s’assurer que le prix payé correspond au travail demandé ! Un rôle important pour le développement de ce pool de tissage. Guillaume termine son temps de volontariat et est remplacé par Sébastien qui restera un an. Ce changement nous a permis de bien mettre d’équerre le fonctionnement et ce que j’attendais des tisserandes ici, ainsi que du futur. Inventaire du fil restant, reconstitution de pelotes, vérification des comptes et du mode de fonctionnement. Tout y passe et il n’y a rien à redire, tout comme à Mae Woei. Les volontaires passent, Terres Karens n’est pas aux abois.

    Deux belles journées plus tard il est temps de rentrer à Maetowo, après un beau périple dans les différents endroits où Terres Karens soutient des projets. Le transport fait partie de mon quotidien mais les paysages fabuleux aident à voyager, je suis heureux de faire de la route !

    Paysage thaïlandais

  • Terres Karens se met au sport ! #SwimBikeRun4Karens

    Terres Karens se met au sport ! #SwimBikeRun4Karens

    #SwimBikeRun4Karens

    Terres Karens se met au sport cet été, tout ça pour vous encourager à nous soutenir : nous comptons sur vous pour suivre le mouvement !

    Forte du succès de ses projets, l’association soutient aujourd’hui la création d’une nouvelle coopérative de tisserandes dans le village de Ponouaypou et nous avons besoin de vous pour la financer !

    C’est pour participer à ce lancement que Florian, ancien volontaire Terres Karens dans le village de Mae Woei Clo, a décidé de participer à non pas un, mais bien deux triathlons cet été (les Karens donnent des ailes), comptant bien sûr sur vos dons en soutien à sa quête de courbatures !

    Le premier aura lieu le 18 juin au Luxembourg : il s’agit d’un semi-Ironman, ce qui implique 1.9km de natation, 90km de vélo et 21km de course à pied.

    Le deuxième aura lieu à Londres le 6 août et sera (seulement) un Olympique, soit 1.5km de natation, 40km de vélo et 10km de course.

    Au total beaucoup d’efforts et près de 165km parcourus sur terre et dans l’eau !

    Notre objectif est donc de lever environ €10 pour chacun de ces kilomètres : ça les vaut bien, non ?! Surtout pour financer un projet de développement viable et de long terme.

    Vous souhaitez participer ? Rejoignez la campagne de dons sur HelloAsso !

    Florian arborera les couleurs de Terres Karens et nous vous tiendrons informés en « live » au travers de notre blog et page Facebook : n’hésitez pas à nous suivre et à partager avec vos proches !

    Les T-shirts sont déjà là, et les entraînements intensifs aussi !